Des cliquetis du joystick mécanique aux néons incandescents, la magie d’une salle d’arcade à la maison avec NeoLegend

Le 30 janvier 2014, je cédai à un de mes rêves de gosse ! Avoir une borne d’arcade à la maison ! Une de ces machines à rêves qui étaient dans les années 80-90 ce qui se faisait de mieux dans le jeu vidéo. Je profite de ce post pour revenir sur mon expérience d’achat chez NeoLegend, sur leur service et leurs superbes produits ainsi que sur ma redécouverte de l’arcade avec ma Vewlix rouge et noir.


C’était mieux avant !

Mes premiers souvenirs de jeux vidéos sont les moments passés avec mon père au café du coin. Il y avait une borne avec un jeu de course de moto ou j’ai dû y passer tous les fonds de poche du paternel pour quelques minutes de jeu se terminant inexorablement dans le décor. Je ne me souviens plus du titre mais certaines autres images sont très claires, c’était une borne européenne, en bois, avec le cendrier incrusté, et la perspective d’y glisser une nouvelle pièce pour y rejouer était grisante. Je percevais cela comme une boite magique où l’on pouvait interagir avec ce que l’on voyait à l’écran, c’était incroyable et je n’ai jamais décroché depuis. Je devais avoir 5 ans.

Quelques années plus tard, je m’éclipsais de la cantine scolaire pour aller jouer au Joker, l’unique vraie salle d’arcade à Strasbourg où l’on y trouvait du Raiden, du Mortal Kombat, du Killer Instinct, du Metal Slug et autres shooters frénétiques en tout genre. Entre micro-ordinateurs, console Nintendo ou Sega (la guerre faisait rage), le jeu vidéo, c’était notre truc ! On y jouait beaucoup, on les réinventait et surtout, on essayait de les terminer. Les lumières du Joker étaient attirantes, c’était un lieu de rencontre où trônaient ces machines incroyables aux jeux nerveux et exigeants que les consoles dans leur course à la technique essayaient de reproduire en vain. Il y avait une vraie fascination pour les univers qui résidaient dans ces boites faites de métal et de bois.

Certaines salles, enfumées et mal famées, étaient le berceau des compétitions en ligne d’aujourd’hui. On y affichait ses exploits sur le dernier titre à la mode. Au fond de la salle résidaient les flippers et les grands classiques indémodables avec, scotché au stick et clope au bec, les habitués de l’endroit, ceux a qui l’on ne la fait pas, ceux qui ne décrocheront qu’une fois leurs objectifs atteints et adversaires battus sur le tableau des scores. On les appelle aujourd’hui des ‘’super-players’’, ils diffusent leurs parties en ligne et gagnent de l’argent en participant aux championnats d’e-sport, mais avant la ‘’hype’’ du geek chic, nous étions juste des asociaux perdants leur temps au lieu de sortir jouer au foot. Le regard sur les loisirs vidéoludiques a changé et c’est cool comme ça !

Retrogaming

C’est cool mais la quasi-totalité des salles d’arcades a fini par fermer. La puissance des consoles de salon, la baisse de fréquentation, le coût des bornes et donc du crédit pour le joueur ont eu raison d’elles. Du moins en France. Nous pouvions désormais jouer de chez nous et avec le monde entier, dans des univers persistants de toute beauté, mais sortir et rencontrer physiquement de nouvelles personnes tout en poussant une petite pièce pour défier un copain autour d’un verre nous était à présent difficile voir impossible dans la plupart des petites villes. L’esprit de l’arcade était mort mais le rétrogaming faisait son apparition.

Au commencement le retrogaming c’était comme tomber sur un carton de vieux disques à la cave! On les réécouterait bien mais l’idée de trouver les câblages et le lecteur dans le reste de celle-ci nous décourage assez rapidement. Installer sur son ordinateur tous les émulateurs, les configurer, faire sa mise en place avec joysticks et autres manettes c’était la galère. Puis il y a eu Mame et Kawaks avec une ergonomie correcte et de bonnes performances, simplifiant la configuration et l’accès à de nombreuses Roms.

Puis enfin, la miniaturisation aidant, on a vu germer des projets de bornes faites maison avec carcasse de stick et mini-pc dans des meubles en bois bricolés par de véritables passionnés. Il était maintenant envisageable de tout embarquer et de tout configurer pour qu’une fois allumée, la machine se comporte réellement comme une borne d’arcade. Certes il s’agissait d’émulation et non de vraies PCBs mais quel plaisir de pouvoir parcourir un catalogue quasi infini de vieux titres, avec des interfaces comme HyperSpin ces petites bornes maison avaient vraiment de la gueule.

Les gars de chez NeoLegend

La technologie était là, et pour les plus chanceux d’entre nous, nous avions maintenant l’âge et les moyens de nous payer ce genre de bijoux. Il y avait désormais un marché et NeoLegend a su le saisir en proposant des bornes Vewlix entièrement personnalisables et embarquant un mini PC configuré pour faire tourner jusqu’à 9000 titres. Mais le truc top c’est qu’une Vewlix est une vraie borne avec ces 130 kilos, son monnayeur, son panel de commandes, son rétroéclairage et toute l’électronique pour faire tourner des systèmes à PCBs ou cartouches. Le meilleur des deux mondes était donc possible.

Mon expérience d’achat

J’ai donc passé commande sur leur boutique en ligne ou j’ai pu choisir la couleur des flans de la machine mais également la couleur des joysticks et des boutons, des tabourets. J’ai décidé de m’occuper des impressions sur vinyle moi même, mais il est tout à fait possible de leur demander des impressions pour le haut de votre borne ou pour le panel. L’équipe à l’atelier est vraiment à l’écoute et ils peuvent s’adapter à vos demandes. C’est vraiment un service sur mesure. Ils ont récemment décliné leur gamme avec des modèles de tailles variées ‘’Compact’’, ‘’Mini’’, et ‘’Classic’’.

Si vous optez comme moi pour le modèle Vewlix ou maintenant ‘’Vizion’’ préparez la livraison et le montage avec un ami car c’est un monstre de plus de 100 kilos d’acier. Il vous faudra également monter le panel qui est fixé à la verticale pour le transport, et ce n’est pas simple de le manipuler seul. J’ai particulièrement apprécié le soin apporté à l’emballage ! Le tout est livré sur une palette, sanglée et protégée de toute part. Mais vraiment ! Un ami est indispensable pour la réception, car une fois au sol on la bouge plus, c’est déballage sur place pour la descendre de la palette et la faire rouler.

La mise en route est simple, il suffit de tout raccorder entre le panel et les différentes cartes de la machine. Là encore tout était propre, parfaitement câblé avec des détrompeurs et des indications claires. Il n’y avait rien à redire au montage et au câblage des boutons, des sticks et de l’éclairage, c’était nickel.

Une fois l’arcade-box en place et raccordé au secteur on peut se laisser guider par l’interface HyperSpin et rejouer à tous les classiques qui vont bien. C’est extrêmement simple et avec des potes c’est génial. Je recommande de jouer avec le monnayeur et d’essayer de se discipliner avec un certain nombre de jetons pour vraiment avoir la sensation de l’arcade.

Non en fait, c’est plutôt classe maintenant !

Toute cette histoire vidéoludique nous lègue via le retrogaming de nombreux titres vraiment excellents, témoignant d’une époque où chaque sortie était une petite révolution ou chaque amélioration graphique et technique était le fruit de développeurs, graphistes, game designer (souvent la même personne) acharnés ! Exploitant ces machines jusque dans leurs derniers retranchements et tout cela pour nous divertir et surtout nous faire cracher nos petites pièces.

Certains de ces jeux sont d’ailleurs fréquemment mis au goût du jour en prenant soin de garder la formule de gameplay original tellement la recette est bonne. C’était taillé pour un fun immédiat et un challenge corsé, tout juste ce qu’il fallait pour nous rendre addict.

Avoir connu tout cela et pouvoir y replonger via une vraie borne est un voyage dans le temps qu’il est bon de partager entre copains. On voit depuis très récemment des endroits tentant de faire renaitre l’arcade rouvrir. Les gains des machines ne suffit plus, c’est donc davantage des bars avec quelques machines, que des vraies salles d’arcades. Il y a également des associations qui tentent de faire découvrir cet univers aux plus jeunes, et d’autres qui font un travail d’exploration et de recherches vidéoludique impressionnant sur Youtube évitant que ce patrimoine ne disparaisse.

C’est une période riche et j’ai hâte de voir comment cette communauté va évoluer, comment et sous quelle forme les lieux d’échanges et de jeux vont exister à l’avenir, car manifestement il y a un truc a faire.

NeoLegend, vidéo et infos

Le site web de la boutique
http://www.neo-legend.com/

La page Facebook
https://www.facebook.com/NeoLegend

Le compte Twitter
https://twitter.com/neolegendparis

Si vous êtes à Paris c’est par ici